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Colonne vertébrale : l’importance d’une verticalité pour éviter le danger

Dans la vie il est important d’avoir une colonne vertébrale, une verticalité qui vous soutient au quotidien et évite le danger. Et on ne parle évidemment pas du corps humain.

Colonne vertébrale

Colonne vertébrale : l’importance d’une verticalité pour éviter le danger

La colonne vertébrale c’est ce qui soutient le corps, ce qui permet de se tenir droit.

Lorsqu’on a une bonne colonne vertébrale, on profite d’une verticalité qui permet de mieux vivre sa vie.

Au sens propre… mais aussi au sens figuré.

Dans cette acception, on entend par là qu’une personne dispose de bases stables.

D’un socle solide sur lequel elle s’appuie.

Une bonne estime de soi, qui contient la confiance en soi mais aussi la connaissance et les valeurs, donne une bonne verticalité.

Une estime de soi trop faible, qui peut se traduire par un gros ego et que certains prennent pour une estime trop élevée, impacte en revanche la verticalité.

Concrètement une mauvaise estime implique une trop grande sensibilité au regard des autres.

Cela pousse une personne à la conformité même lorsque celle-ci nuit à ses intérêts.
Même lorsque, consciemment ou non, cette personne perçoit que se conformer est contraire à ses valeurs, à ce qu’elle pense au fond être juste.

Lorsqu’on dispose d’une bonne colonne vertébrale intérieure, on cultive des valeurs et des convictions qui guident notre vie, nos choix au quotidien.

La verticalité se révèle particulièrement en temps de crise, tout comme le bois duquel on est fait, les 2 étant liés.

Ce qui n’empêche pas de changer d’avis si le réel – les faits bruts – vient nous montrer qu’on se trompe.

Au contraire des personnes en manque de verticalité si elles perçoivent que les figures d’autorité, que le groupe, enjoignent à rester dans une réalité qui n’est pas vraie.

Un manque de colonne vertébrale va jusqu’à pousser au déni des faits.


 

Réalité et réel

Dans son livre « Traverser la peur » Louis Fouché évoque les gens qui ont tendance à fuir, à entrer dans une forme de déni, lorsque leur réalité percute le réel :

Ils compensent un défaut de colonne vertébrale intérieure par une sorte de carapace exogène de conformité.

Pour ne pas affronter le réel, la vérité, trop difficile, ils préfèrent évacuer tous les éléments qui sont en contradiction avec leur propre réalité.
Comme si cela n’existait pas.

On peut tous souffrir du déni à un moment ou à un autre.

Mais lorsqu’on l’on a une colonne vertébrale solide, le déni est de courte durée.

En revanche lorsqu’on manque de verticalité, on a tendance à se maintenir dans le déni.

Alors même que cela devient de plus en plus nuisible pour soi.

Le défaut de colonne vertébrale intérieure est la raison pour laquelle des gens que l’on peut considérer comme intelligents ne voient pas certaines choses.

Ne veulent pas les voir.

Parce que cela ne correspond pas à leur réalité.

Et parce qu’inconsciemment, ils devraient affronter des contradictions.

Des actes qu’ils ont pu commettre, des propos qu’ils ont pu tenir.

Tout le monde peut se tromper, avoir tort.

Même le plus intelligent qui soit.

Le problème survient lorsqu’on ne reconnaît pas l’erreur.

Qu’on s’enferme dans le faux que l’on tient pour vrai alors que de nombreux éléments indiquent pourtant très clairement le contraire dans le réel.

Manque de colonne vertébrale intérieure

Un manque de colonne vertébrale intérieure va polluer la pensée, l’action.

Il va avoir pour effet que l’on aura plus de risque de faire partie des 30% de gens qui se font plus avoir que les autres.

Le manque de verticalité va nous faire accepter, particulièrement dans des temps de vulnérabilité, des moments difficiles comme une crise, des choses inacceptables.

Lorsqu’une personne manque de verticalité intérieure, elle va pouvoir dire des choses et commettre des actes dont elles ne se serait jamais cru capable.
Et qu’elle pourrait fortement regretter.

À tel point que le déni est la seule façon pour elle de rester saine d’esprit.
Car il est très inconfortable de se rendre compte et d’intégrer le fait que oui, on a proféré des paroles, posé des actes que l’on aurait jugé inacceptables avant cela.

Cela demande du courage.

Dans son ouvrage Louis Fouché poursuit :

Il ne faut jamais parler de ce qui fâche. Cela ferait advenir une décohésion funeste. Ils maintiennent la matrice rassurante en dépit de toute contradiction. Tout ce qui pourrait toucher la profondeur est tenu à distance. Une réalité tronquée et fausse, construite par la majorité et bien caparaçonnée, tient lieu de vérité.

On croit souvent que des drames terribles comme ceux qui ont eu lieu lors de la seconde guerre mondiale étaient dus à un manque d’intelligence, d’information.

Mais de nombreux témoignages de personnes revenues des camps ont bien montré que parmi ceux qui n’avaient pas vécu ces horreurs, qu’ils soient des inconnus, des amis ou de la famille, beaucoup n’ont pas voulu les croire.

Parce que c’était trop gros.
Parce ce que c’était trop éloigné de la réalité qu’ils se faisaient du monde.
Aussi parce que certains se seraient sentis trop mal de ne pas avoir réagi, d’avoir collaboré parfois.

Et lorsque les très nombreuses preuves ont été révélées, ont accrédité leur témoignage.
Alors beaucoup de ceux qui n’avaient pas voulu croire se sont réfugiés dans le déni, en disant « on ne pouvait pas savoir ».

La majorité n’a pas toujours raison.

Et il est difficile dans les temps actuels d’accès très facilité à l’information de dire qu’on ne pouvait pas savoir…

C’est la raison pour laquelle une bonne colonne vertébrale intérieure est indispensable pour éviter le danger.

Pour rester le plus droit possible, en conformité autant que l’on peut avec ses valeurs, ses convictions.

Pour pouvoir se regarder dans la glace et ne pas risquer l’effondrement, personnel ou du groupe.

C’est ne pas facile.
Ce n’est pas confortable.

Mais c’est indispensable pour bien vivre sa vie.

Et gardez bien à l’esprit que la verticalité peut notamment s’exprimer par des actes et paroles simples. Comme dire non.

Et vous, pensez-vous avoir une bonne verticalité ? Qu’allez-vous faire pour l’entretenir ou la renforcer ? Partagez dans les commentaires ci-dessous 🙂

Avoir une colonne vertébrale intérieure est indispensable pour éviter le danger de sombrer dans le déni, dans une réalité fausse qui peut vous faire dire des paroles et commettre des actes que vous pourrez amèrement regretter ensuite. Un manque de verticalité pousse à la conformité même si celle-ci est néfaste pour soi, pour la collectivité.
Une bonne estime de soi, des valeurs, des convictions aident à maintenir une bonne verticalité et à traverser les périodes de crises sans nier le réel. Ce qui permet ensuite de se regarder dans la glace. Et ce n’est pas rien.

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