L’indécision est une façon de penser et d’agir qui peut paraitre anodine mais qui peut représenter une vraie plaie pour l’estime de soi.
Indécision
L’indécision impacte en effet très fortement l’estime de soi, et ce de façon négative, alors que c’est un facteur hyper-important pour notre bien-être et notre bonheur.
Faisons appel au dictionnaire Larousse :
État, caractère de quelqu’un qui est indécis ; irrésolution
L’indécision est le fait de ne pas décider, d’hésiter.
Cela implique souvent que l’on est perplexe face à une situation.
En clair : on n’est pas sûr de soi, ce qui peut traduire un manque de confiance en soi.
C’est OK évidemment de ne pas être sûr de soi pour tout.
De ne pas tout savoir, de ne pas avoir une opinion claire et bien arrêtée sur tout ce qui peut se présenter à nous, surtout si c’est inédit.
C’est OK de douter car cela nous ouvre une porte vers une remise en question possible.
Cela nous permet notamment de ne pas rester enfermé dans des croyances limitantes qui nous empêchent d’évoluer positivement.
Dans le même temps, l’indécision peut quand même nous pourrir la vie.
Insidieusement. C’est-à-dire de façon sournoise.
Qu’on le perçoive ou non, l’indécision créé un certain malaise en nous.
Le philosophe Sénèque l’avait déjà bien compris dans l’antiquité :
Il n’est pas de vent favorable pour celui qui ne sait où il va
Alors certains me rétorqueront peut-être :
« oui mais justement, si on ne sait pas où on va, qu’on est indécis, mieux vaut ne pas bouger, attendre non ? »
Indécision et réflexion
Oui et non.
Tout dépend de la situation, des paramètres.
Il ne s’agit bien sûr pas de dire que dès qu’on a une décision à prendre, pouf on a la prend comme ça tout de suite sans réfléchir.
Certaines décisions requièrent une réflexion plus ou moins poussée.
Plus ou moins longue.
Durant cette période de réflexion, on peut donc être indécis.
Et là encore c’est OK.
Ben alors pourquoi tu dis que l’indécision est une plaie pour l’estime de soi si elle est bien ?
Je ne dis pas que l’indécision c’est chouette.
Qu’être indécis c’est super.
Je souhaite simplement souligner que, comme beaucoup de choses dans la vie, tout n’est pas binaire. Blanc ou Noir. Il existe de nombreuses nuances de gris.
Pour l’indécision, c’est pareil.
Être indécis le temps de la réflexion c’est logique.
Normal.
Sous 2 conditions :
- Que justement on entame une démarche de réflexion sur la situation qui exige de nous une décision à prendre
- Que cette réflexion soit raisonnable en termes de temps.
Car décider d’un truc peu demander un temps plus ou moins long selon le truc en question.
Par exemple, pour savoir quelles études mener plus tard lorsqu’on est à l’école ou si l’on doit ou non acquérir tel logement et s’endetter pour ça durant des dizaines d’années. Il parait logique que le temps de la réflexion soit bien plus long dans les cas précités que si l’on doit décider ce qu’on va manger ce soir ou quelle tenue on va mettre demain pour aller au travail
En fait, l’indécision réelle survient lorsque l’on passe un temps beaucoup trop long à (ne pas) réfléchir sur le sujet qui demande une décision de notre part.
Indécision et choix
L’indécision est une problématique liée au choix.
Car lorsque l’on doit décider de quelque chose, c’est souvent que plusieurs options s’offrent à nous. Et que l’on ne peut toutes les choisir (ou les éliminer).
Parfois, on peut avoir l’impression d’avoir affaire à un choix cornélien.
C’est-à-dire que l’on sent que l’on doit décider entre deux options qui sont tout aussi valables l’une que l’autre.
Le problème survient lorsque l’on a le sentiment d’avoir très souvent en face de nous des choix cornéliens. Qu’on s’imagine être cornéliens.
Comment décider entre 2 trucs de même importance ?
Cela représente un challenge, impossible à surmonter pour beaucoup de personnes souffrant d’une faible estime personnelle.
Pourquoi ?
Parce qu’on a peur de se tromper.
On a peur de faire un mauvais choix.
Là-dessous se cache aussi, souvent inconsciemment, une illusion d’infaillibilité.
Si on ne prend pas la décision, on ne se met pas en danger, donc on a moins de risque de faire face à une faille de notre jugement.
C’est justement là que l’on voit le problème que pose l’indécision pour l’estime de soi.
Elle nous plonge dans l’illusion que si on ne choisit pas, alors on ne se trompe pas.
On reste « parfait ».
Le souhait d’être parfait, d’atteindre la perfection ultime, est un des aspects qui touche généralement les personnes souffrant une estime personnelle dans les chaussettes.
L’indécision nous pousse aussi parfois à une certaine forme de procrastination.
Lorsque l’on remet sans cesse à plus tard notre décision.
Indécision et les autres
On peut également avoir tendance à éluder la prise de décision, à s’en détacher et à la confier à d’autres.
Beaucoup de personnes touchées par l’indécision, sous-entendu de façon chronique si l’on peut dire, attendent en fait que les autres prennent les décisions à leur place.
Comme ça, c’est tout bénéf !
- Si la décision que les autres ont pris à notre place s’avère gagnante, alors on est content, tranquille, on se dit que l’on a bien fait de leur demander leur avis.
- Si la décision des autres s’avère ne pas être top, alors ce n’est pas notre faute.
On se leurre ainsi parce qu’on se dit que ce n’est pas NOUS le responsable.
Et on peut en venir à faire aux autres le reproche de leur mauvaise décision.
Ce sont les autres qui ont mal décidé, pas nous.
En fait, l’indécision dans le cas où on confie la prise décision à d’autres traduit le fait que l’on ne prend pas nos propres responsabilités. Comme ça, ça nous évite d’assumer les conséquences de nos décisions. Des choix que nous avons fait.
On se dit qu’on ne peut se tromper quand on laisse uniquement aux autres cette prise de risque que représente l’acte de décider. De faire un choix.
D’en assumer les conséquences, qu’elles soient positives ou non.
Mais cela n’a pas de sens si on prend le temps d’y réfléchir.
Car que fait-on quand on laisse aux autres la responsabilité de prendre des décisions à notre place ?
On fait un choix !
Indécision : une décision en elle-même
Eh oui !
On fait le choix de demander aux autres de prendre la décision à notre place.
On fait le choix de ne pas prendre de décision (nous-même).
L’indécision est une décision en elle-même.
Là est tout le paradoxe.
On croit que lorsqu’on ne décide pas, alors on ne prend pas de risque.
Alors que si au contraire.
On prend le risque de ne pas agir.
De laisser les choses stagner.
Empirer même.
On prend le risque de donner aux autres l’autorité sur nous-même.
Car quand on demande aux autres, de façon indirecte ou non, de prendre des décisions à notre place : on leur donne le pouvoir.
Le pouvoir sur NOTRE vie.
Et c’est un choix que l’on fait : de donner les rênes de notre vie à d’autres.
Comment peut-on imaginer avoir une bonne estime de nous-même avec ça ?!
C’est un cercle vicieux en fait.
L’indécision entraine une diminution de notre estime personnelle qui entraine l’indécision.
La souffrance de dévalorisation, c’est-à-dire une estime de soi basse, implique le souhait de vouloir tout contrôler, la quête de la perfection ultime, la peur d’échouer, la peur de perdre et dans le cas de la décision, de faire un mauvais choix et de passer à côté d’un meilleur choix.
L’indécision est le choix de ne pas faire de choix.
Penser qu’on ne risque rien avec l’indécision, qu’on n’a pas à assumer la responsabilité de notre non-choix, c’est un leurre ! Un leurre qui empoisonne notre estime.
Comment sortir de l’indécision ?
Comment se sortir de cette spirale ?
Une autre citation de Sénèque me vient à l’esprit :
Ce n’est parce que c’est difficile qu’on n’ose pas, c’est parce qu’on n’ose pas que tout devient difficile
Il faut oser sortir de l’indécision.
Pour cela, quelques pistes :
- Prendre conscience qu’il est normal de douter un minimum lorsque l’on doit faire un choix
- Se donner suffisamment de temps en fonction de la situation, mais pas trop non plus, pour réfléchir
- Commencer par de petites décisions si on est fortement touché par l’indécision. Celles qui n’ont pas ou peu d’impact a priori sur notre futur (ex : choix de repas, de vêtements, etc.)
- Rechercher tous les choix que la situation peut générer
- Examiner les pour et les contre de chaque choix. On peut par exemple faire une liste des avantages et inconvénients que telle ou telle décision de notre part entraineraient
- Partir du principe qu’il n’y a pas de bonne ou mauvaise option. Si vous avez du mal à trancher entre 2 ou plusieurs choix possibles, alors c’est qu’elles ont sans doute une valeur proche. De plus, notre jugement de « bonne » ou « mauvaise » peut varier dans le temps
- Prendre conscience que généralement, nous n’avons pas toutes les cartes en main. Nous ne sommes pas omniscients. Nous ne savons pas tout sur tout. Nous ne connaissons pas la totalité des paramètres et des répercussions que peuvent avoir nos choix dans le futur
- De ce fait, il n’est pas possible de tout faire parfaitement. Ce n’est pas forcément confortable comme situation, mais c’est ainsi
- Avoir à l’esprit que si l’on passe trop de temps à réfléchir, à procrastiner sur une décision, un choix, alors nous avons de grandes chances d’être perdant
- Demander de l’aide aux autres, leur avis, c’est OK. Mais c’est à nous et nous seul que revient la décision finale
- Faire de votre mieux comme le préconise le 4ème accord Toltèque. Ainsi, on ne peut rien se reprocher
- Penser à nous récompenser lorsque nous avons fait un choix pour lequel auparavant nous serions resté dans l’indécision
Et si votre estime de soi est vraiment dans le gouffre, vous êtes encore libre de la booster pour enfin être en mesure de sortir de l’indécision et plus généralement d’améliorer votre vie 😉
Dites-moi dans les commentaires quel est le truc que vous avez tendance à faire, dire, avoir, être pour vous faire accepter des autres ?
Êtes-vous touché par l’indécision chronique ?
L’indécision représente une plaie certaine pour l’estime de soi car elle nous empêche de prendre nos responsabilités, d’assumer nos choix, de conduire notre propre vie. Réaliser que ne pas décider reste une décision, celle de ne pas faire de choix, peut nous aider à entrevoir le fait que l’indécision ne nous dédouane en rien. Et qu’il vaut mieux prendre les choses en main.
Composée de 8 cours par e-mail, elle vous donne les clés pour améliorer votre vie au quotidien
Cliquez ici pour commencer maintenant la formation
(pour être moins stressé, savoir dire "non",
prendre soin de vous, etc.)
Là encore je vais te parler d’EFT – le congrès virtuel eft 2017 vient de fermer ses portes et il y avait plusieurs conférences parlant de l’estime de soi – c’est un vaste sujet – je pourrais ajouter quelques unes de tes phrases à mes rondes car çà fonctionne – bonne soirée
@yveline : Bonjour,
merci pour ce partage 🙂
bonnes rondes EFT !
Ping :Quel est le type de votre cadre référentiel ? - Marine Katze
Ping :Penser coûts et bénéfices - Marine Katze